La Fondation Raspberry Pi annonce le recrutement d’un ex-policier monteur de dispositifs de surveillance de la population à base de Raspberry Pi. La décision de l’entreprise d’intégrer un tiers capable de se servir d’un des ordinateurs monocarte de la Fondation pour de telles applications divise. Elle oppose les membres de la communauté qui sont d’avis que ces machines seront désormais à éviter. Le motif : des craintes en lien avec l’intrusion dans leur vie privée planent. D’autres acteurs de l’écosystème estiment néanmoins que l’expérience de la nouvelle recrue est nécessaire pour ouvrir les Raspberry Pi à une gamme plus variée de domaines d’application.
« Je dois vraiment vous féliciter. Je ne pense pas avoir déjà vu une entreprise publier un article de blog disant "Voici notre nouvel employé, c'est un flic et il a utilisé notre produit pour espionner les gens pendant des années. " Ça va certainement inciter les gens à acheter vos ordinateurs », lance un internaute qui montre sans détour que des craintes de voir les Raspberry Pi pourraient être modifiés à l’avenir pour espionner les utilisateurs.
« Ce type a mis les manifestants sur écoute. Je suppose qu'il n'y avait aucun mandat pour le faire. Il ne devrait pas faire partie de la communauté open source », lance un membre de la communauté.
En effet, la nouvelle recrue déclare : « J'étais officier de police et je m'occupais du crime organisé et des menaces terroristes dans l'est du Royaume-Uni. J'ai été agent de surveillance technique pendant 15 ans, et j'ai donc mis sur pied des dispositifs pour cacher des équipements secrets. Vous ne voulez vraiment pas que votre équipement de police sensible soit découvert, alors je le déguisais en autre chose. La variété des outils et des équipements que j'ai utilisés à l'époque a vraiment façonné ce que je fais aujourd'hui. »
Alan Woodward, professeur de cybersécurité à l'université du Surrey, est pour sa part d’avis qu’il s’agit d’une bonne recrue. L'universitaire ne voit pas le problème de l'implication de Roberts dans l'entreprise. « On constate qu'il faut être très créatif pour fabriquer ce type de dispositifs secrets et j'espère qu'il pourra en tirer parti dans son nouveau rôle, pour une plus grande variété d'applications », déclare-t-il.
C’est de sécurité informatique dont il est question grosso modo et dans la filière, l’une des manières de se prémunir des attaques est de savoir comment les « bad guys » opèrent. En sus, il y a que la maîtrise de ces techniques fait en principe partie de l’arsenal des chercheurs en sécurité ou des étudiants dans ce domaine. C’est un exemple susceptible de justifier la présence d’un employé avec le savoir-faire de Toby chez Raspberry Pi.
Source : Raspberry Pi
Et vous ?
Êtes-vous un utilisateur d’un des ordinateurs monocarte Raspberry Pi ? Que vous inspire le recrutement d’un ex-policier qui montait des dispositifs de surveillance de la population à base de Raspberry Pi ? Bonne ou mauvaise idée ?
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La Fondation Raspberry Pi recrute un ex-policier monteur de dispositifs de surveillance de la population à base de Raspberry Pi,
Des utilisateurs expriment des craintes en lien avec l'espionnage
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Le , par Patrick Ruiz
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